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Une rupture en terre inconnue au pays du sourire : le Cambodge !
8 juillet 2014

07.07.2014

Lundi :

Comme après chaque jour de congé, voilà un petit récapitulatif de mes occupations !

8 heures du mat’, première étape : rejoindre la rive du Tonlé Sap à Phnom Penh.
De là j’ai pris la navette (bateau bleu ci-dessous) jusqu’au  Akreiy Ksatr Village sur la rive rive opposée.  

DSC_1026

Rive n°1 

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Rive n°2



Ce lieu est très différent de Phnom Penh, en effet je voulais de la campagne, j’ai été servie ! A Akreiy Ksatr  :

- pas de voiture, mais des tuktuks, des motos ou des vélos ;
- pas d’immeuble ni de tours de 25 étages, mais des petites maisons flottantes, des campements de fortune en tôle ondulée et des maisons individuelles sur 2 étages (GRAND MAX) ;
- pas non plus de grandes artères grouillantes, mais des chemins de terre ;
- pas de magasins occidentaux mais des petites échoppes pour se désaltérer ou casser la croute ;
- pour finir, pas de ville tout simplement ... mais de la végétation, des vaches et des poules !

DSC_0011


A peine sortie du bateau que je suis frappée par le contraste et je commence à m’enfoncer dans le seul chemin observable. Tout le long de la route il y avait de la musique, soit celle d’une vendeuse de fruits ambulante, soit celle d’un mouvement religieux qui braillait à travers de grands haut-parleurs. C’était super entrainant !

J’ai d’abord passé un petit marché où une fois de plus les normes sanitaires sont assez étonnantes. Les mouches étaient aussi nombres que les débris de poisson ou de poulet à même le sol… Mais les fruits, étaient à tomber !
Ensuite, je suis passé devant un joli temple et je suis arrivée dans la verdure. Après 3 semaines de ville, ça faisait du bien !

Au bout de ce chemin il y avait une école. Les petites filles devaient avoir 6 ou 7 ans et étaient toutes excitées de voir une étrangère. Après leurs jolis sourires, la route est devenue un peu plus triste jusqu’à l’apparition d’un point « orange-bonze ». Pas de quoi en faire tout un plat jusque-là …

Si ce n’est que bien vite ce n’était plus un bonze, mais une sacrée ribambelle de bonzes qui se dirigeait vers moi ! Trop chouette de voir ça, car ils ne doivent pas sortir en groupe tous les jours …  (à moins qu’ils fassent comme les pompiers un jogging tous les matins). Je n’osais pas trop les prendre en photo, donc le cliché n’est pas à la hauteur de leur défilé, mais tant pis !

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Après une seconde école, j’étais toute seule sur la route. Un homme m’a demandé où j’allais (comme tous les autres) alors j’ai répondu simplement et il est repartit. Moins de 20 mètre plus loin le même conducteur avait décidé de soulager sa vessie. N’ayant pas envie d’assister au spectacle, j’ai décidé de rebrousser chemin. Je dois avouer que je ne faisais pas trop la fière, car pour seuls carte et guide de la rive, j'avais mon infaillible sens de l’orientation …

Durant mes 2 heures de marche, j’ai dû être accostée 50 fois par des chauffeurs de tuktuks ou de motos.

- «Tuk Tuk Lady ?» 
- «No thank you, I want to walk » …

D’ailleurs l’un d’eux était super sympa et plus bavard que les autres. Il m’a questionné sur ma présence et  s’inquiétait de me voir toute seule :

- « No friends ? » … J’ai bien rit avec lui et je lui ai raconté ma vie.
Je crois qu’il avait vraiment pitié, car il m’a même proposé de me ramener au bateau gratuitement … (sympa l’image de l’occidentale radin). J’ai une fois de plus refusé, car je suis persuadée qu’on découvre beaucoup plus à pied dans la poussière, que dans un tuktuk qui trace sa route !

D’ailleurs, avoir dit ‘non’ m’a permis de m’introduire dans une petites ruelle sur la rive. Là je pense que les enfants n’avaient jamais vu de touristes. Certains me fixaient, d’autres sont venus me faire coucou et à quelques exception près tous, m’ont fait des sourires à tomber par terre ! De quoi avoir le moral à bloc pour remonter dans le bateau !

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En parlant de ça, cette traversée aller-retour, m’a coûté la MEGA-GIGA-CONSIDERABLE-GROSSE somme de 25 centimes de dollars soit 17,5 centimes d’€ . Ca va … comme croisière sympa, je pense qu’on peut difficilement faire moins !

Après le retour à la ville, j’ai traversé Phnom Penh en largeur jusqu’au stade olympique. Joli quartier, rues animées mais je n’ai pas été fichue de trouver le stade ! J’ai dû le contourner sans m’en rendre compte, mais j’avoue que c’est encore un sacré mystère … (pas douée la fille !) Du coup, j’ai grimpé en haut de la ville et j’ai tout redescendu. Oui … J’adore marcher je ne vous l’avais pas dit ?

J’ai été nourrir la bête de nouilles chinoises, puis je suis rentrée chez moi en attendant que la chaleur et l’intensité du soleil baissent. Autour de 17h je suis ressortie faire mes courses de la semaine. J’adore aller au super marché ici car c’est climatisé à fond. Ma peau couleur écrevisse avait bien besoin d’un passage à 18°C.

Bilan : Avec mes 23 kilomètres dans les jambes sous 40°C, je suis épuisée mais qu’est-ce que ça fait du bien ! (après 6 jours assise à mon bureau …). D’ailleurs les 10 ampoules que j’ai à chaque pied, me rappelleront  encore quelque temps cette sympathique journée de marche !


Bises à tous, merci pour votre lecture !

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Commentaires
F
Tes petits commentaires sur l'attitude des gens sont vraiment appropriés, on imagine bien ce que tu as pu ressentir en voyant les sourires des enfants, ou le bonhomme se soulageant...<br /> <br /> Merci à toi de nous faire partager tes aventures ! Chapeau pour la vingtaine de km à patte sous le soleil (te connaissant tu devais surement avoir un super chapeau !! :p)
Une rupture en terre inconnue au pays du sourire : le Cambodge !
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